Dominique PONTIER
Professeur des universités – UCBL

Dominique Pontier est professeure des universités de classe exceptionnelle. Elle est reconnue pour son travail sur l’écologie évolutionniste des mammifères, les interactions prédateurs-proies et l’éco-épidémiologie des maladies infectieuses, combinant des approches expérimentales, basées sur des suivis à long terme de populations, et des approches théoriques à partir de travaux de modélisation.

Elle s’intéresse aux mécanismes de diffusion et de persistance des agents infectieux et aux mécanismes d’émergence des maladies infectieuses, s’appuyant sur l’étude de systèmes hôte-parasite contrastés (e.g., chats-virus, rongeurs-hantavirus, lagomorphes-lagovirus, mandrills-rétrovirus) et plus récemment multi-hôtes-multi-parasites, pour aller vers des problématiques plus transversales et intégratives en écologie de la santé. Un autre de ses thèmes de recherche concerne les espèces introduites en milieu insulaire. Elle s’intéresse plus particulièrement au Chat et aux interactions prédateurs-proies sur les îles Kerguelen (sud de l’océan Indien).

Avoir abordé au cours de sa carrière ces niveaux très variés d’interactions, avec une progression vers une complexité croissante, lui a permis de développer une réflexion et des projets sur des « systèmes intégrés » homme – biodiversité – pathogènes – environnement en prenant en compte les dimensions écologiques et évolutionnistes.

Elle co-dirige le LabEx Ecofect (« Dynamique éco-évolutionniste des maladies infectieuses » ; environ 150 chercheurs et enseignants-chercheurs), dont l’enjeu est de développer les interfaces et la collaboration entre différentes communautés (infectiologues, écologues, évolutionnistes, méthodologistes) sur les questions qui ne sont pas réductibles à des approches mono-disciplinaires.

Dominique Pontier est membre de plusieurs conseils scientifiques (Inra, Centre International de Recherche sur les Maladies Infectieuses de Franceville au Gabon, Institut de Microbiologie et Maladies Infectieuses, Université Claude Bernard Lyon 1). Elle est membre correspondant de l’Académie Vétérinaire de France.

Elle est responsable du Master 2 Recherche « Écologie, Évolution, Biométrie ».

Elle a porté une trentaine de programmes financés par divers organismes (Institut polaire français, CNRS, ANR, ONCFS, …) et coordonne depuis 1998 un programme de recherche à long terme sur les interactions prédateurs-proies à Kerguelen.

124 articles issus de ses activités de recherche ont été publiés dans des revues internationales.